Depuis 2005, la fenêtre de mon bureau donne sur le Bosphore et s’ouvre sur ce pont scintillant qui traverse le détroit, un pied en Europe, l’autre en Asie. Journaliste installé à Istanbul, correspondant pour la presse française, je parcours depuis sept ans la Turquie et sa région : des paisibles ports de pêche de la côte égéenne jusqu’aux sentiers de contrebande qui traversent les montagnes kurdes, à la frontière iranienne. D’Athènes à Bagdad, Istanbul reste le port d’attache, un tourbillon réconfortant et enivrant dans lequel on replonge toujours avec un égal bonheur.