J’ai acheté mon premier album de rap à 12 ans chez un disquaire d’Évry. C’était Cinquième As de MC Solaar. En rentrant de Chicago, où j’ai passé dix-neuf jours, j’ai repensé aux mots de Solaar : « C’est la banlieue. Dans ce lieu, il y a un banc. Sur le banc il y a les bannis, c’est le banc des gens au ban. J’pense aux baobabs tout comme aux cèdres du Liban. Faut qu’on en plante. Le béton brut, ça me hante. »